Après des résultats calamiteux qui l’ont mise au ban du classement des énergies renouvelables, la City de Londres a été contrainte de s’amender et de mettre en branle une nouvelle stratégie audacieuse dans le domaine énergétique, qui s’est avérée une source d’inspiration pour les entrepreneurs et de réorganisation pour des pans entiers de secteurs d’activité.
La coalition a donc soutenu que Londres, dans son ensemble, était d’en train de laisser passer une occasion énorme, celle de se positionner en chef de file des villes sobres en carbone sur le plan mondial en négligeant de tirer parti des énergies renouvelables. Alerté par cette mise en garde, la City of London Corporation, à savoir l’administration publique locale qui supervise le district financier de la capitale, a fait savoir au mois de juin 2018 qu’elle aller fonctionner avec 100 % d’énergies renouvelables d’ici à octobre, soit tout juste trois mois après la publication du communiqué. Catherine McGuinness, présidente du comité des politiques et des ressources de la City of London Corporation, a fait valoir qu’en produisant sa propre électricité et en investissant dans les énergies renouvelables, la City faisait ce qu’il fallait pour contribuer au respect des objectifs énergétiques fixés à la fois au niveau national et international.
« C‘est une étape importante pour la City of London Corporation, qui démontre notre engagement à en faire une entreprise plus responsable tant sur le plan social qu’environnemental. Il s’agit d’une démarche audacieuse initiée par un secteur au poids considérable. En effet, selon la dernière enquête du registre des entreprises et de l’emploi (qui date de 2017), la City à Londres emploie 483 000 personnes, soit 1,6 % du total de la population active au Royaume-Uni. [2] Ou bien, pour dire les choses simplement : si l’on prend en compte la population active totale britannique, 1 personne sur 63 est employée au sein de la City.
Qualifier de « progrès rapide » le revirement d’un si grand nombre de personnes en faveur des énergies durables en seulement quatre-vingt-dix jours relève du doux euphémisme, surtout si l’on tient compte du fait que pendant près de cinquante ans, les combustibles fossiles n’ont cessé de représenter une part de 60 à 70 % du bouquet de production énergétique, et ce non seulement à Londres, mais à l’échelle de la planète. Toutefois, le cabinet de conseil en énergie Bloomberg New Energy Finance (« BNEF ») basé à Londres est d’avis que la fin du règne du charbon, qui aura duré près de cinquante ans, est proche. D’après lui, le passage aux batteries et aux sources d’énergies renouvelables bon marché va radicalement transformer les réseaux électriques du monde entier.
Dans son rapport annuel consacré aux nouvelles perspectives énergétiques (New Energy Outlook, « NEO »), ce cabinet évalue les moteurs économiques et les points de basculement qui façonneront le secteur à l’échelle mondiale jusqu’en 2050. Ses prévisions, concernant notamment le réseau électrique britannique, révèlent tout bonnement que la donne est en train de changer. Sur les trente prochaines années, le cabinet prévoit que le Royaume-Uni enrichira son bouquet énergétique de 158 GW d’énergie éolienne et solaire, ainsi que de 49 GW de batteries. Si ces estimations sont un tant soit peu correctes, les énergies renouvelables devraient donc assurer 83 % de la production électrique britannique d’ici à 2050 [3].
Le ministère de la Stratégie commerciale, énergétique et industrielle du gouvernement britannique s’est également penché sur les chiffres. Dans son rapport relatif aux tendances énergétiques publié en août 2018, il passe en revue le mix actuel de production énergétique du pays. Au premier trimestre 2018, la part des énergies renouvelables avait progressé à un rythme trimestriel sans précédent de 30,1 %, plaçant ces énergies au deuxième rang des sources d’électricité du pays derrière le gaz qui s’arroge encore 39,9 %. [4] La part du charbon combinée au gaz contribue pour 49,3 % au mix de production électrique, soit une diminution de 2 % de l’utilisation des combustibles fossiles par rapport à l’année précédente. Le recul de la part des combustibles fossiles s’explique en grande partie par la mise en œuvre de politiques publiques (comme la taxation de la production de charbon) qui les privent petit à petit de leur compétitivité, parallèlement à l’engagement de fermer l’ensemble des centrales thermiques au charbon encore en service à l’horizon 2025. Cette dernière mesure devrait, selon le pronostic de BNEF, réduire le rôle des combustibles fossiles de 12 % dans la production électrique d’ici à 2030.
Dans son rapport annuel consacré aux nouvelles perspectives énergétiques (New Energy Outlook, « NEO »), ce cabinet évalue les moteurs économiques et les points de basculement qui façonneront le secteur à l’échelle mondiale jusqu’en 2050. Ses prévisions, concernant notamment le réseau électrique britannique, révèlent tout bonnement que la donne est en train de changer. Sur les trente prochaines années, le cabinet prévoit que le Royaume-Uni enrichira son bouquet énergétique de 158 GW d’énergie éolienne et solaire, ainsi que de 49 GW de batteries. Si ces estimations sont un tant soit peu correctes, les énergies renouvelables devraient donc assurer 83 % de la production électrique britannique d’ici à 2050 [3].
Le ministère de la Stratégie commerciale, énergétique et industrielle du gouvernement britannique s’est également penché sur les chiffres. Dans son rapport relatif aux tendances énergétiques publié en août 2018, il passe en revue le mix actuel de production énergétique du pays. Au premier trimestre 2018, la part des énergies renouvelables avait progressé à un rythme trimestriel sans précédent de 30,1 %, plaçant ces énergies au deuxième rang des sources d’électricité du pays derrière le gaz qui s’arroge encore 39,9 %. [4] La part du charbon combinée au gaz contribue pour 49,3 % au mix de production électrique, soit une diminution de 2 % de l’utilisation des combustibles fossiles par rapport à l’année précédente. Le recul de la part des combustibles fossiles s’explique en grande partie par la mise en œuvre de politiques publiques (comme la taxation de la production de charbon) qui les privent petit à petit de leur compétitivité, parallèlement à l’engagement de fermer l’ensemble des centrales thermiques au charbon encore en service à l’horizon 2025. Cette dernière mesure devrait, selon le pronostic de BNEF, réduire le rôle des combustibles fossiles de 12 % dans la production électrique d’ici à 2030.
Énergie éolienne, solaire et batteries
Parallèlement, l’investissement dans les infrastructures éoliennes et solaires installées au large des côtes et présentant une capacité de production élevée est bien engagé, le Royaume-Uni abritant désormais deux des plus grands parcs éoliens au monde. En septembre 2018, Walney Extension, un parc éolien d’une superficie équivalente à 20 000 terrains de football, a été inauguré au large du comté de Cumbria, au nord-ouest de l’Angleterre. Il dépasse London Array, le plus vaste parc éolien en service au monde, situé dans l’estuaire de la Tamise. Lors de la cérémonie d’inauguration de Walney, Mme Claire Perry, ministre de l’Énergie, a déclaré : « L’accomplissement de prouesses techniques telles que cet immense parc éolien nous permet de consolider notre position de leader mondial, d’établir de nouveaux records en matière de production d’énergies renouvelables et de créer des milliers d’emplois de qualité ».
Le Royaume-Uni compte sept des plus grands parcs éoliens au monde
Parcs éoliens implantés au large des côtes par la capacité (en mégawatts)
La voiture électrique est l’autre grande gagnante de l’abandon du charbon. Son succès dépend toutefois d’une hausse spectaculaire et proportionnelle de la chaîne d’approvisionnement en batteries. Naturellement, cela nécessite des investissements pour atteindre un niveau de masse critique. Cependant, si la progression observée jusqu’à présent présage de l’évolution future des déplacements, les enjeux de durabilité devraient exercer un rôle plus important que jamais dans le processus décisionnel des investisseurs du monde entier. Joe Warren, fondateur et directeur général de PowerVault, une jeune pousse londonienne, est à l’avant-garde de l’innovation dans le domaine des batteries au Royaume-Uni. Regardez notre minidocumentaire pour voir la révolution dont son équipe et lui-même sont à l’initiative sur le plan des énergies renouvelables et l’impact que celle-ci produira sur le bouquet énergétique du pays.
La voiture électrique est l’autre grande gagnante de l’abandon du charbon. Son succès dépend toutefois d’une hausse spectaculaire et proportionnelle de la chaîne d’approvisionnement en batteries. Naturellement, cela nécessite des investissements pour atteindre un niveau de masse critique. Cependant, si la progression observée jusqu’à présent présage de l’évolution future des déplacements, les enjeux de durabilité devraient exercer un rôle plus important que jamais dans le processus décisionnel des investisseurs du monde entier. Joe Warren, fondateur et directeur général de PowerVault, une jeune pousse londonienne, est à l’avant-garde de l’innovation dans le domaine des batteries au Royaume-Uni. Regardez notre minidocumentaire pour voir la révolution dont son équipe et lui-même sont à l’initiative sur le plan des énergies renouvelables et l’impact que celle-ci produira sur le bouquet énergétique du pays.